Page 14 - revue_jaune
P. 14
66 |
Pierre-André
MARTIN
Strasbourg
80 x 60
Originaire de l’Aude et issu d’une famille de viticulteurs,
Pierre-André MARTIN a commencé à peindre à l’huile, à
l’adolescence, sans doute inspiré par les ceps de vigne ve-
nus courir en rangs serrés sur les coteaux aux courbes géné-
reuses.
L’artiste aime déployer avec magnificence un ciel chargé
d’histoires personnelles, ouvrant ainsi l’horizon à un exta-
tique ballet de couleurs, formes, signes et symboles. Frag-
ments de vie et signaux géométriques qui sont autant de
témoins d’un long cheminement, comme nous le pressen-
tons. « Ma peinture raconte les moments heureux de mon
existence », dit-il.
Architecte urbaniste installé à Montpellier, il a toujours été fasciné par les façades portuaires et leurs reflets
en pleine eau. On ne peut que sourire et s’émerveiller, le regard fixé sur tous ces espaces sidéraux gorgés de
couleurs et rythmes, sertis dans de multiples écharpes soulevées par le vent de l’inspiration. De magnifiques
variations s’y inscrivent comme partitions sur fonds de toile. C’est qu’il fait si bon vivre près des quais, non loin
des cigales, si proche des traditions, invités par la voix du ténor Georges Thill à découvrir les sites et parcourir
les chemins de la vie… en chantant. Une atmosphère chaleureuse et fabuleuse d’une rare intensité.
Nous y retrouvons l’esprit des guirlandes festives, la prolifération des ornements comme chez Gaudi et la mul-
titude de motifs multicolores à l’instar des œuvres du peintre-architecte écologiste autrichien Hundertwasser.
Probablement, l’artiste a-t-il aussi été marqué, dans ses années de lycée, par le crénelé des remparts de Car-
cassonne, la douceur du climat et les couleurs chaudes des toitures et murs toulousains et albigeois pendant
ses études d’architecture aux Beaux-Arts puis par les façades et richesses iconographiques des musées de Paris
tandis qu’il complétait son cursus d’architecte aux Beaux-Arts et qu’il fréquentait l’atelier Le Maresquier.