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                 Pierre-André







                 MARTIN
















                                                      Strasbourg
                                                      80 x 60














                                                         Originaire  de l’Aude  et  issu d’une  famille de viticulteurs,
                                                         Pierre-André  MARTIN a  commencé  à  peindre  à  l’huile,  à
                                                         l’adolescence, sans doute inspiré par les ceps de vigne ve-
                                                         nus courir en rangs serrés sur les coteaux aux courbes géné-
                                                         reuses.
                                                         L’artiste  aime  déployer  avec  magnificence  un  ciel  chargé
                                                         d’histoires personnelles, ouvrant ainsi l’horizon à un exta-
                                                         tique ballet de couleurs, formes, signes et symboles. Frag-
                                                         ments  de  vie  et  signaux  géométriques  qui  sont  autant  de
                                                         témoins  d’un  long cheminement,  comme  nous le  pressen-
                                                         tons. « Ma peinture raconte les moments heureux de mon
                                                         existence », dit-il.
           Architecte urbaniste installé à Montpellier, il a toujours été fasciné par les façades portuaires et leurs reflets
           en pleine eau. On ne peut que sourire et s’émerveiller, le regard fixé sur tous ces espaces sidéraux gorgés de
           couleurs et rythmes, sertis dans de multiples écharpes soulevées par le vent de l’inspiration. De magnifiques
           variations s’y inscrivent comme partitions sur fonds de toile. C’est qu’il fait si bon vivre près des quais, non loin
           des cigales, si proche des traditions, invités par la voix du ténor Georges Thill à découvrir les sites et parcourir
           les chemins de la vie… en chantant. Une atmosphère chaleureuse et fabuleuse d’une rare intensité.
           Nous y retrouvons l’esprit des guirlandes festives, la prolifération des ornements comme chez Gaudi et la mul-
           titude de motifs multicolores à l’instar des œuvres du peintre-architecte écologiste autrichien Hundertwasser.
           Probablement, l’artiste a-t-il aussi été marqué, dans ses années de lycée, par le crénelé des remparts de Car-
           cassonne, la douceur du climat et les couleurs chaudes des toitures et murs toulousains et albigeois pendant
           ses études d’architecture aux Beaux-Arts puis par les façades et richesses iconographiques des musées de Paris
           tandis qu’il complétait son cursus d’architecte aux Beaux-Arts et qu’il fréquentait l’atelier Le Maresquier.
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